II) Les représentations Artistique
C’est au travers de nombreuses créations artistiques que les grecs ont représenté leurs héros, leurs Dieux et leurs mythes. Les Arts qu’ils utilisent se divisent en deux catégories, les littéraires et les figurés. Nous allons donc voir comment étaient représentées les grandes figures des héros antiques.
Les arts littéraires:
La littérature antique se divise en trois genres : La poésie, Le théâtre et l’épopée.
A) La poésie :
Le mot Poésie vient du grec ‘poiein’ qui veut dire créer, fabriquer, en utilisant le langage. Avant d’être transmis par écrit, cet art à tout d’abord été transcrit par oral. Dans l’Antiquité, les poètes sont associés à plusieurs divinités, comme les muses ou même Dionysos, mais Apollon et Orphée sont leurs divinités de prédilection. À l’époque le poésie n’était pas précisément définie. Ce qu’Homère désignait comme Épopée, Aristote le définissait comme poésie Épique.
Dans la vie quotidienne de l’Antiquité, la poésie occupait une grande place.Les poèmes étaient conté durant les festivités religieuses et les divertissements, ils étaient généralement chantés ou accompagnés d’instruments.Le poète pouvait aussi être appelé Aède, il était chargé de conter les exploits des Dieux et Héros.
À Héraclès, cœur de Lion.
« Je chanterai Héraclès, fils de Zeus, le plus brave des hommes terrestres, et qu’enfanta Alkmènè, dans Thèbè aux beaux chœurs, s’étant unie au Kroniôn qui amasse les nuées. Il erra d’abord, par les ordres du Roi Eurystheus, sur la terre immense et la mer. Il accomplit beaucoup de travaux terribles, et il subit beaucoup de maux. Et, maintenant, il se réjouit, habitant la belle demeure du neigeux Olympos, et il possède Hèbè aux beaux talons. Salut, Roi, fils de Zeus ! Donne-moi la vertu et la félicité. »
Le présumé auteur de cet extrait de poème est Homère, il est daté de l’Antiquité et se trouve dans le recueil des Hymnes Homériques, Leconte De Lisle l’a traduit en 1868. Cet extrait conte les exploits d’Hercule, Il commence par établir le lien fort qui l’uni aux Dieux, il est le fils de Zeus, mais il décrit également ses qualités grâce à l’hyperbole par exemple, « le plus brave des hommes terrestres ». Le poète raconte ensuite ses périples, et ses victoires, pour enfin arriver à sa réussite et atteindre le mont Olympe. Le but pour le poète est de f aire connaître les aventures du héros et de montrer la force qu’il a usé pour contrer les événements du destin.
Le poète n’est pas obligé de passer par le biais des aventures d’un héros pour montrer comment les citoyens doivent être. Dans cet extrait du poème de Bacchylide de Céos c’est le cas, il date du premier siècle avant Jésus-Christ, il est intitulé: Sur le véritable courage:
« Il n’y a dans ce monde qu’une route pour conduire au bonheur : c’est de préserver son âme de l’excès de la souffrance, de ne jamais se laisser abattre par les malheurs qui assiègent notre vie. Vous ne faites pas ainsi, si mille pensées cruelles vous tourmentent, si jour et nuit votre cœur est ouvert à toutes les inquiétudes de l’avenir : au milieu de vos efforts inutiles, vous n’êtes plus qu’un lâche, un homme perdu. »
L’auteur dans ce poème, cite directement la vertu qu’il désire montrer au lecteur: Le courage. Pour inculper à la cité, la valeur qu’il vante, il fait appel à des mots provoquant. Pour débuter, il conte ce que peut apporter le courage, ce que tout les hommes recherchent, le bonheur. Par la suite, il fait réfléchir le lecteur sir les risques qu’il peut y avoir si l’on ne respecte pas cette vertu en lui en lui décrivant vraiment ce qu’est le courage. Ensuite il menace de devenir « lâche » et d’être un « homme perdu » tout ceux qui ne sont pas courageux.
Ces deux poèmes ont une fonction commune, ils montrent aux citoyens les vertus qu’ils doivent développer par la poésie? Mais quand l’un prône directement une seule qualité, l’autre en prône plusieurs par le biais d’un héros.
B) Le théâtre :
Fresque d’une scène théâtrale – Pompéi
Le théâtre grec est né des hymnes célébrés en l’honneur de Dionysos qui prônaient les aventures du dieu du vin et de la fertilité. Au chœur qui chantait ses louanges, Thespis, un auteur du Vième siècle avant J-C ajouta un acteur (dit protagoniste) qui déclamait des vers parlés au milieu des champs. Quand Eschyle introduisit le deuxième acteur, le deutéragoniste, le dialogue s’établit, ensuite Sophocle intègre un troisième acteur, le tritagoniste. C’est la que le chant diminua et que les dialogues prirent de l’importance pour devenir le théâtre à proprement parlé. Dans les pièces de l’Antiquité, les sujets sont le plus souvent religieux, d’ordre mythologique, ils relatent les exploits des héros ou bien les fortunes des Dieux.
À partir de 545 avant J-C, lors des fêtes en l’honneur de Dionysos, les « Grandes Dionysies », des pièces de théâtre sont jouées, choisies pas la Cité qui initie et gère le concours, elle choisit, puis elle aide les dramaturges à réaliser les pièces. Les acteurs sont payés, les plus pauvres sont aidés financièrement pour pouvoir assister aux représentations. Les festivités durent sept jours: deux jours pour les processions en l’honneur de Dionysos, un jour dédié aux « dithyrambes », hymnes à la gloire de ces derniers, un jour est consacré aux comédies et trois jours aux tragédies. Le plus vieux texte sur l’art du théâtre jamais connu est « La poétique » d’Aristote en 330 avant J-C.
Le théâtre se sépare en deux types de pièce : la tragédie et la comédie.
La tragédie :
Au Vème siècle avant J-C, la tragédie grecque atteint son apogée; la plus ancienne tragédie s’intitule « Les Perses ». Elle a été écrite par Eschyle aux environs de 472 avant J-C, la dernière concernant le mythe d’Oepide et nommée « Oepide à colonne » est de Sophocle et a été écrite en 401 avant J-C. Les historiens pensent que plusieurs milliers de tragédies ont été réalisées en un peu plus de soixante-dix ans. Mais il n’en reste que 32, écrites par Euripide, Eschyle et Sophocle.
Ces tragédies ont une structure très stricte, une compostition en vers et une division en scènes où s’insèrent poèmes lyriques chantés par un choeur et des dialogues. Les sujets sont souvent d’ordre mythologique et historique, même si des questions politiques sont abordées.
Selon la poétique d’Aristote, la tragédie partage la première place dans la hiérarchie des genres avec l’Épopée. Les personnages vivent des passions, des combats, des souffrances auxquels ils sont confrontés. Leur fin tragique suscite des sentiments de pitiés, et de peur chez le spectateur, et a pour but d’opérer une purgation de ses passions appelée catharsis.
Les tragédies romaines sont plus rares, les seules retrouvées sont celles de Sénèque, qui datent du 1er siècle de notre ère. Le goût du public latin pour ce genre littéraire étant mitigé, les tragédies de l’époque sont des « tragédies de salon » c’est à dire des pièce écrites pour être récitées mais non représentées. La mythologie inspire les thèmes abordés, la forme employée est fixe: cinq actes entrecoupés de monologues et d’oraisons poétiques, forme qu’on reprit les auteurs classiques et ceux de la Renaissance.
La comédie :
Lors des Dionysies la comédie naît, un peu plus tard, en 486 avant J-C. Les spécialistes pensent qu’elle est issue des jeux comiques d’improvisation en l’honneur de Dionysos. Les plus anciennes comédies retrouvées sont celles d’Aristophane, mais celui ci n’appartient qu’à la troisième génération des poètes comiques.
Une organisation très simple est suivie par la comédie Grecque ancienne. Elle cherche d’abord à provoquer le rire et utilise tous les artifices pour ce faire, jeux de mots, déguisements, etc… Elles ont la particularité de se moquer de la vie politique et intellectuelle.
Vers le IIIème siècle avant J-C, un autre genre de comédie voit le jour. Ce genre est le précurseur des comédies classiques (elles fut notamment un modèle pour Molière, bien des siècles plus tard) bien qu’il n’en reste qu’un seul exemple au complet de Ménandre: l’Avare ou le Misanthrope. Contrairement aux comédies dites « anciennes », ces comédies appelées « nouvelles » traitent de sujets plus sociaux: une situation familiale, comprenant amour, argent, quiproquos, satire des classes sociales, etc…
Au contraire de la tragédie, la comédie romaine s’affranchit rapidement de l’influence grecque, les thèmes sont plus généraux, souvent domestiques, si elles peuvent laisser transparaître une morale, elles font rarement allusion aux réflexions philosophiques. Elles sont le plus souvent chantées aux deux tiers. Grecques ou latines, les pièces sont souvent représentées de la même façon, les costumes sont important, et les masques qui sont portés font partie intégrale de la représentation.
L’épopée :
Durant l’Antiquité, l’Épopée se développe. C’est un long poème en prose qui porte des valeurs d’envergure nationale et qui narre les exploits d’un héros ou d’un peuple.
La plus ancienne Épopée se développe durant l’Antiquité, elle est intitulée « L’Épopée de Gilgamesh », elle aurait été écrite entre le XVIIIème et le XVIIème siècle avant J-C, écrit en akkadien, elle retrace les récits du roi Gilgamesh d’Uruk.
On attribue les deux premières épopées en Grèce Antique, L’Illiade et L’Odysée à Homère, mais leur origine n’est pas certaine. Ils rassemblent beaucoup d’anecdotes que l’on pense avoir été narrées oralement avant qu’Homère ne les mettent par écrit. Dans la culture grecque, ces deux épopées furent un élément majeur, ils ont été repris plusieurs fois, en poèmes, céramiques, fresques, etc…
L’Épopée de la Rome Antique, au contraire de l’Épopée grecque, possède une origine et des auteurs connus et bien définis, elle ne rassemble pas des mythes résultants des traditions mais de textes écris par des auteurs. Malgrès ceci, l’influence grecque ne peut pas être ignorée: que ce soit la forme ou le thème, dans ces récits, la Grèce est toujours un modèle. La première épopée latine est en fait une traduction de l’Odysée, faite par un esclave grec et écrite en latin.La plus célèbre épopée latine est L’Enéide de Virgile: écrite entre -29 et -19 avant J-C, elle raconte le périple d’Enée. L’épopée est un récit narrant une grande action générale pour la symboliser et la fixer dans le temps. Il sert aussi à mettre en avant les intérêts d’un peuple: sa religion, son unité, son patriotisme, son territoire, sa culture. L’action est donc majeure et centrale, malgrès de nombreux épisodes secondaires, son but est de narrer une trame principale: La guerre de Troie dans l’Illiade, le retour d’Ulysse dans l’Odysée. L’épopée se doit de conter des exploits, ils sont appelés exploits épiques, ils sont extraordinaires, ils permettent la croyance, prenant pour prétexte les miracles et les interventions divines.
Dans l’épopée, il y a trois types de personnages: le héros ou le peuple central, l’action prend forme autour de lui, il est présent à tous les épisodes du récit, c’est pour diffuser ses valeurs que l’épopée est narrée. Les personnages secondaires, adjuvants ou ennemis, ils sont là pour aider le héros ou au contraire pour l’empêcher de réussir sa quête. Tout un peuple ou une foule; servant à acclamer le héros, à faire l’éloge de ses réussites et à les célébrer. Dans une épopée, il y a toujours une morale, des valeurs collectives, un modèle à suivre, ou la grandeur d’un peuple.
L’Odysée, retrace le périple d’Ulysse pour retrouver son royaume d’Itaque, ce voyage s’étend sur de nombreuses années. Beaucoup d’historiens ont tenté de reconstituer son trajet, comme Victor Bérard, qui a également proposé une traduction de l’Odysée.

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