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Introduction

Pourquoi les civilisations antiques ont-elles représenté des héros à travers des productions artistiques ?

 

Les demi-dieux sont des personnage légendaire dotés d’un courage et capable de réaliser des exploits remarquables. Ils se distinguent par leurs exploits ou par un courage exceptionnel dans le domaine des armes, hommes dignes de l’estime publique, de la gloire par leur force de caractère leur génie, leur dévouement total à une cause.

Dès l’antiquité, les héros ont toujours incarné des modèles pour la société, les populations, et fascinent encore les historiens. Le héros est le sujet d’un discours, qu’il soit imaginaire ou réel. L’Histoire est peuplée d’êtres qui incarnent des envies et des modèles communs, de différentes façons. Qu’il s’agisse de la cité grecque, de l’Occident chrétien, de la construction de l’Etat-nation ou d’un univers mondialisé, les héros permettent de concentrer sur un personnage des valeurs exemplaires mais humaines qui se différencient suivant les préoccupations des populations du milieu et de l’époque dans laquelle ils évoluent. Les héros d’hier et d’aujourd’hui, aussi différents, sont rassemblés par leur engagement physique et mental, leur volonté à sauver ce qui leur tient à cœur. Chaque époque possède ses héros et donc les supports de médiatisation qui lui correspondent : le héros épique et le poète, le héros national et l’historien, le héros moderne et le système médiatique.

Nous pouvons observer trois grandes périodes qui ont marqué l’évolution du héro. La première, de l’Antiquité aux Lumières, qui correspond aux héros aristocratique : Achille, Héraclès, Thésée, Alexandre le Grand, Lancelot, le Cid, Condé. La seconde, de la Révolution à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, correspond au héros historique et national : Charlemagne, Jeanne d’Arc, Joseph Bara, Napoléon.

Nous nous intéresserons seulement à l’influence des héros antiques à travers les siècles et tout particulièrement à travers les représentations artistiques. Depuis l’antiquité, les civilisations choisissent des êtres exemplaires, jeunes, « beaux », forts et courageux pour incarner une part de leurs valeurs et de leurs aspirations. Le héros défend les valeurs de sa cité, de son peuple qui l’honore par un culte. Quels que soient les actes qu’il accomplit, il est considéré comme un exemple pour les populations en devenir. Si tous les héros ne furent pas héroïques, tous ont été exploités par la publicité, la médiatisation de leurs exploits réels ou non, qui les fabriquent en tant que héros et nourrissent le culte dont ils sont l’objet.

Dans l’antiquité, on ne devient pas héros ; on l’est par la volonté des dieux. Ils ne craignent pas la mort puisque leur but ultime est une gloire éternelle et le souvenir de leurs actes .

Nés de l’union d’une divinité et d’un être humain, les Demi-dieux agissent entre terre et ciel, fondant la civilisation tout en rejetant la sauvagerie.

Nous remonterons tout d’abord à l’origine des héros antiques en étudiant leur naissance et leur création puis nous examinerons les valeurs qu’ils transmettent à leurs contemporains. Pour finir, nous présenterons et analyserons les différentes productions artistiques de l’antiquité où sont représentés ces héros.

Publié dans:Introduction |on 5 février, 2014 |2 Commentaires »

I) Création des Héros

A) Le Héros Antique:

Le terme de « Héros » apparaît pour la première fois dans le récit d’Homère, même si la notion elle existe déjà depuis les toutes premières civilisations qui peuplèrent la Terre. Le héros est un personnage qui se caractérise par ses qualités, ou des actes de bravoure exceptionnels. Le plus souvent, le héros est un demi-dieu ou un homme divinisé, qui se démarque par ses valeurs et ses convictions. Le terme « Héros » prend un sens moderne avec Homère : par exemple, Ulysse est choisis des dieux, mais n’a aucune faculté divine.

Dans l’antiquité grecque, le héros fait l’objet d’une exagération. Il acquière des capacités qui le placent au-dessus du commun des mortels. Le Héros grec antique s’inscrit dans la catégorie des guerriers, ils doivent faire leurs preuves par la force, et par les armes pour prouver leur force physique et leur courage face aux quelconques dangers. Les plus valeureux chefs de guerre portent le grade de « Héros ».

Le héros grec de l’antiquité est le parfait modèle du guerrier qui devient l’image idéale de l’homme. Suite à un combat victorieux les guerriers du camp gagnant acclamaient leur chef-héros. Durant cette époque la société grecque met en avant les métiers militaires. Les héroïnes n’existaient pas encore (Les femmes dans la Grèce antique n’étaient pas considérés comme des citoyennes, elles étaient reconnues que pour les tâches domestiques.) Les grecs ne donnèrent aucuns droits aux femmes grecques. Ce machisme est ressenti dans l’univers des héros antiques, ils ne portent quasiment aucun intérêt à leur femme. Les amazones et les déesses sont les seules femmes actives dans ce domaine.

Le Héros est donc utilisé comme un miroir dans la société grecque, il reflète un idéal militaire, autant par la force que par la vaillance. C’est aussi un idéal politique, il possède généralement un lien avec le pouvoir (Fils, neveu ou autre… Du dirigeant) Il peut être lui-même le dirigeant de la citée. Dans la Grèce antique, le pouvoir politique, militaire et juridique sont étroitement liés. Pour ces raisons, le héros des récits grecs de cette période  est obligatoirement un homme, ils étaient souvent des demi-dieux, beau, virils, courageux, et  indispensables car ils représentent le meilleur des hommes dans une armée.

Contrairement aux hommes, les héros sont soumis aux pouvoirs des dieux. Le héros est victime des humeurs des Dieux, qu’elle soit bonne ou mauvaise. C’est le cas pour Ulysse par exemple, qui est maudit par Poséidon et aidé par Athéna. Pour s’élever au rang de surhomme et devenir un élu des Dieux, le héros peut dépasser sa condition physique et même humaine. Les héros exercent une influence presque divine.

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Exploit de Diomède (tiré de l’Iliade), céramique antique datant d’environ 490 avant Jésus Christ. Hauteur : 45,2 cm Largeur : 51,3 cm, conservée à Boston au Museum of fine arts.

Les tombes des héros sont vénérées en y déposant des poteries, des statuettes en terre cuite ou en y faisant des sacrifices. Certaines tombes sont vénérées dans toute la Grèce comme Héraclès par exemple, mais les tombes des héros plus modestes ne sont honorées que dans la cité d’origine du héros, et en petite communauté.

Lors d’un culte voué aux héros, les rites sont souvent communs aux rites voués aux divinités, ainsi que les cérémonies et célébrations, ils sont en effet tout comme les dieux et les déesses cités dans les prières. Le développement de ce culte est en rapport avec les poèmes homériques, qui vantent les vertus de ces héros. Des historiens ont montrés que le culte est d’abord aristocratique puis civique. Ce culte montre la maîtrise d’un territoire par ceux qui ont le devoir de le défendre. Le fait d’utiliser la violence pour faire disparaître cette même dernière, si elle est plus importante est tolérée uniquement si elle est nécessaire au bon fonctionnement de la citée, dont les lois de cette dernière doivent être respectées. 

Le héros antique a toujours souhaité une mort honorable et glorieuse. Achille est un bon exemple de cette volonté, il as eu le choix entre une mort honorable au prix d’une courte vie et une vie longue mais obscure, il a choisi la gloire de la mort honorable. Les cultes rendus à ces symboles sont des moyens de les faire durer à travers le temps et même après leur mort.

Durant l’antiquité, deux types de héros se développent, le héros épique, et le héros tragique.

B) Les différents types de héros:

Le héros tragique :

Dans l’antiquité, afin d’éviter les émeutes, les rébellions, et la guerre civile, le pouvoir politique se devait d’imposer ses lois et son pouvoir sur le peuple. Pendant ces conflits le rôle du héros tragique se fait ressentir. Il est séparé entre son devoir moral et civique.L’ennemi est rarement représenté par un homme, car il pourrait alors être vaincu. Il s’agit plutôt d’une force divine, une fatalité qui dépasse le pouvoir du simple mortel. Le rôle de la tragédie est donc de mettre le triomphe des lois et du pouvoir politique en avant, et aussi l’obligation des citoyens à s’en remettre à ces lois. Au contraire de l’épopée, la tragédie est plus profonde dans l’exploration psychologique des personnages,pour les héros de ce genre les choses sont différentes. Le héros tragique est un exemple et une exception à la fois, il est un homme comme tous les autres mais est marqué par un destin qui cherche sa perte, la seule solution est alors la mort, cela fait disparaitre tous ses malheurs. Il accepte sa défaite face à sa destinée, il voue souvent son énergie à préserver son honneur mais il peut aller à l’encontre des lois de la cité. Il est généralement torturé par les choix qui d’imposent à lui.

En exemple nous avons Antigone, elle possède toutes les caractéristiques de l’héroïne tragique. Tout d’abord, elle est frappée d’une malédiction dont elle n’est pas coupable, mais elle refuse de se soumettre à des lois avec lesquelles elle n’est pas d’accord, et celles qu’elle trouve injustes. Antigone représente plus que cela. Elle défend les valeurs de l’humanité, Créon, face à elle défend des valeurs machiavéliques (au sens étymologique du terme) de la cité. Après une guerre civile, il s’agit d’unir Thèbes autour de symboles : le méchant Polynice et le bon Étéocle. Antigone au nom de la fraternité, affronte cette conception de la cité, cette dernière est une valeur bien plus forte et universelle. Elle a le devoir d’enterrer Polynice, elle l’accomplit envers et contre tous. Si Créon avait condamné Étéocle au même chatiment, elle aurait fait la même chose pour lui. Pour défendre les valeurs transcendantes de l’humanité, elle est capable d’oublier son individualité (et se sacrifier pour son idéal) ce qui fait d’elle un héroïne engagée.

 

Le héros épique :

Les héros épiques sont sujets et moteurs à la fois de l’action, emblème de la société et modèle de vie, le héros épique est le principal objet des épopées. Souvent il est descendant d’une lignée divine ou aristocratique, il est avant tout un guerrier, un aventurier dont les prouesses lui offrent une grande renommée. Il est comme Ulysse ou encore Achille, promit à une mort précoce. Il est menacé par des force extérieures au cours de son périple dont il peut triompher et ressortir plus fort. Les contemporains considèrent les héros antiques comme des défenseurs des valeurs et des lois de la cité contre le monde extérieur. Ils sont des « citoyens modèles » et se battent pour les causes nobles, ils sont des exemples à imiter. Ulysse est le héros antique par excellence, il cause la discorde des Dieux, il est soumis à son destin et se bat pour rejoindre sa contrée. Sa réussite est le résultat de sa valeur guerrière et de son intelligence qui est d’avantage mis en avant dans l’Odyssée. Ses périples sont rythmés par ses valeurs divines et humaines, elles lui ont conférés ce statut de héros.Ses aventures sont racontées par les aèdes à travers leurs voyages. C’est ainsi que fût crée L’épopée ou le poème épique.

Les héros sont donc dans l’antiquité des icônes importantes, qui durent au-delà de leur mort grâce au culte qui leur est rendu. Ils sont le modèle de la cité entière.

Publié dans:Introduction |on 5 février, 2014 |2 Commentaires »

II) Les représentations Artistique

C’est au travers de nombreuses créations artistiques que les grecs ont représenté leurs héros, leurs Dieux et leurs mythes. Les Arts qu’ils utilisent se divisent en deux catégories, les littéraires et les figurés. Nous allons donc voir comment étaient représentées les grandes figures des héros antiques.

Les arts littéraires:

La littérature antique se divise en trois genres : La poésie, Le théâtre et l’épopée.

A) La poésie :

Le mot Poésie vient du grec ‘poiein’ qui veut dire créer, fabriquer, en utilisant le langage. Avant d’être transmis par écrit, cet art à tout d’abord été transcrit par oral. Dans l’Antiquité, les poètes sont associés à plusieurs divinités, comme les muses ou même Dionysos, mais Apollon et Orphée sont leurs divinités de prédilection. À l’époque le poésie n’était pas précisément définie. Ce qu’Homère désignait comme Épopée, Aristote le définissait comme poésie Épique.

Dans la vie quotidienne de l’Antiquité, la poésie occupait une grande place.Les poèmes étaient conté durant les festivités religieuses et les divertissements, ils étaient généralement chantés ou accompagnés d’instruments.Le poète pouvait aussi être appelé Aède, il était chargé de conter les exploits des Dieux et Héros.

À Héraclès, cœur de Lion.

« Je chanterai Héraclès, fils de Zeus, le plus brave des hommes terrestres, et qu’enfanta Alkmènè, dans Thèbè aux beaux chœurs, s’étant unie au Kroniôn qui amasse les nuées. Il erra d’abord, par les ordres du Roi Eurystheus, sur la terre immense et la mer. Il accomplit beaucoup de travaux terribles, et il subit beaucoup de maux. Et, maintenant, il se réjouit, habitant la belle demeure du neigeux Olympos, et il possède Hèbè aux beaux talons. Salut, Roi, fils de Zeus ! Donne-moi la vertu et la félicité. »

Le présumé auteur de cet extrait de poème est Homère, il est daté de l’Antiquité et se trouve dans le recueil des Hymnes Homériques, Leconte De Lisle l’a traduit en 1868. Cet extrait conte les exploits d’Hercule, Il commence par établir le lien fort qui l’uni aux Dieux, il est le fils de Zeus, mais il décrit également ses qualités grâce à l’hyperbole par exemple, « le plus brave des hommes terrestres ». Le poète raconte ensuite ses périples, et ses victoires, pour enfin arriver à sa réussite et atteindre le mont Olympe. Le but pour le poète est de f aire connaître les aventures du héros et de montrer la force qu’il a usé pour contrer les événements du destin.

Le poète n’est pas obligé de passer par le biais des aventures d’un héros pour montrer comment les citoyens doivent être. Dans cet extrait du poème de Bacchylide de Céos c’est le cas, il date du premier siècle avant Jésus-Christ, il est intitulé: Sur le véritable courage:

« Il n’y a dans ce monde qu’une route pour conduire au bonheur : c’est de préserver son âme de l’excès de la souffrance, de ne jamais se laisser abattre par les malheurs qui assiègent notre vie. Vous ne faites pas ainsi, si mille pensées cruelles vous tourmentent, si jour et nuit votre cœur est ouvert à toutes les inquiétudes de l’avenir : au milieu de vos efforts inutiles, vous n’êtes plus qu’un lâche, un homme perdu. »

L’auteur dans ce poème, cite directement la vertu qu’il désire montrer au lecteur: Le courage. Pour inculper à la cité, la valeur qu’il vante, il fait appel à des mots provoquant. Pour débuter, il conte ce que peut apporter le courage, ce que tout les hommes recherchent, le bonheur. Par la suite, il fait réfléchir le lecteur sir les risques qu’il peut y avoir si l’on ne respecte pas cette vertu en lui en lui décrivant vraiment ce qu’est le courage. Ensuite il menace de devenir « lâche » et d’être un « homme perdu » tout ceux qui ne sont pas courageux.

Ces deux poèmes ont une fonction commune, ils montrent aux citoyens les vertus qu’ils doivent développer par la poésie? Mais quand l’un prône directement une seule qualité, l’autre en prône plusieurs par le biais d’un héros.

B) Le théâtre :

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Fresque d’une scène théâtrale – Pompéi

Le théâtre grec est né des hymnes célébrés en l’honneur de Dionysos qui prônaient les aventures du dieu du vin et de la fertilité. Au chœur qui chantait ses louanges, Thespis, un auteur du Vième siècle avant J-C ajouta un acteur (dit protagoniste) qui déclamait des vers parlés au milieu des champs. Quand Eschyle introduisit le deuxième acteur, le deutéragoniste, le dialogue s’établit, ensuite Sophocle intègre un troisième acteur, le tritagoniste. C’est la que le chant diminua et que les dialogues prirent de l’importance pour devenir le théâtre à proprement parlé. Dans les pièces de l’Antiquité, les sujets sont le plus souvent religieux, d’ordre mythologique, ils relatent les exploits des héros ou bien les fortunes des Dieux.

À partir de 545 avant J-C, lors des fêtes en l’honneur de Dionysos, les « Grandes Dionysies », des pièces de théâtre sont jouées, choisies pas la Cité qui initie et gère le concours, elle choisit, puis elle aide les dramaturges à réaliser les pièces. Les acteurs sont payés, les plus pauvres sont aidés financièrement pour pouvoir assister aux représentations. Les festivités durent sept jours: deux jours pour les processions en l’honneur de Dionysos, un jour dédié aux « dithyrambes », hymnes à la gloire de ces derniers, un jour est consacré aux comédies et trois jours aux tragédies. Le plus vieux texte sur l’art du théâtre jamais connu est « La poétique » d’Aristote en 330 avant J-C.

Le théâtre se sépare en deux types de pièce : la tragédie et la comédie.

La tragédie :

Au Vème siècle avant J-C, la tragédie grecque atteint son apogée; la plus ancienne tragédie s’intitule « Les Perses ». Elle a été écrite par Eschyle aux environs de 472 avant J-C, la dernière concernant le mythe d’Oepide et nommée « Oepide à colonne » est de Sophocle et a été écrite en 401 avant J-C. Les historiens pensent que plusieurs milliers de tragédies ont été réalisées en un peu plus de soixante-dix ans. Mais il n’en reste que 32, écrites par Euripide, Eschyle et Sophocle.

Ces tragédies ont une structure très stricte, une compostition en vers et une division en scènes où s’insèrent poèmes lyriques chantés par un choeur et des dialogues. Les sujets sont souvent d’ordre mythologique et historique, même si des questions politiques sont abordées.

Selon la poétique d’Aristote, la tragédie partage la première place dans la hiérarchie des genres avec l’Épopée. Les personnages vivent des passions, des combats, des souffrances auxquels ils sont confrontés. Leur fin tragique suscite des sentiments de pitiés, et de peur chez le spectateur, et a pour but d’opérer une purgation de ses passions appelée catharsis.

Les tragédies romaines sont plus rares, les seules retrouvées sont celles de Sénèque, qui datent du 1er siècle de notre ère. Le goût du public latin pour ce genre littéraire étant mitigé, les tragédies de l’époque sont des « tragédies de salon » c’est à dire des pièce écrites pour être récitées mais non représentées. La mythologie inspire les thèmes abordés, la forme employée est fixe: cinq actes entrecoupés de monologues et d’oraisons poétiques, forme qu’on reprit les auteurs classiques et ceux de la Renaissance.

La comédie :

Lors des Dionysies la comédie naît, un peu plus tard, en 486 avant J-C. Les spécialistes pensent qu’elle est issue des jeux comiques d’improvisation en l’honneur de Dionysos. Les plus anciennes comédies retrouvées sont celles d’Aristophane, mais celui ci n’appartient qu’à la troisième génération des poètes comiques.

Une organisation très simple est suivie par la comédie Grecque ancienne. Elle cherche d’abord à provoquer le rire et utilise tous les artifices pour ce faire, jeux de mots, déguisements, etc… Elles ont la particularité de se moquer de la vie politique et intellectuelle.

Vers le IIIème siècle avant J-C, un autre genre de comédie voit le jour. Ce genre est le précurseur des comédies classiques (elles fut notamment un modèle pour Molière, bien des siècles plus tard) bien qu’il n’en reste qu’un seul exemple au complet de Ménandre: l’Avare ou le Misanthrope. Contrairement aux comédies dites « anciennes », ces comédies appelées « nouvelles » traitent de sujets plus sociaux: une situation familiale, comprenant amour, argent, quiproquos, satire des classes sociales, etc…

Au contraire de la tragédie, la comédie romaine s’affranchit rapidement de l’influence grecque, les thèmes sont plus généraux, souvent domestiques, si elles peuvent laisser transparaître une morale, elles font rarement allusion aux réflexions philosophiques. Elles sont le plus souvent chantées aux deux tiers. Grecques ou latines, les pièces sont souvent représentées de la même façon, les costumes sont important, et les masques qui sont portés font partie intégrale de la représentation.

L’épopée :

Durant l’Antiquité, l’Épopée se développe. C’est un long poème en prose qui porte des valeurs d’envergure nationale et qui narre les exploits d’un héros ou d’un peuple.
La plus ancienne Épopée se développe durant l’Antiquité, elle est intitulée « L’Épopée de Gilgamesh », elle aurait été écrite entre le XVIIIème et le XVIIème siècle avant J-C, écrit en akkadien, elle retrace les récits du roi Gilgamesh d’Uruk.

On attribue les deux premières épopées en Grèce Antique, L’Illiade et L’Odysée à Homère, mais leur origine n’est pas certaine. Ils rassemblent beaucoup d’anecdotes que l’on pense avoir été narrées oralement avant qu’Homère ne les mettent par écrit. Dans la culture grecque, ces deux épopées furent un élément majeur, ils ont été repris plusieurs fois, en poèmes, céramiques, fresques, etc…

L’Épopée de la Rome Antique, au contraire de l’Épopée grecque, possède une origine et des auteurs connus et bien définis, elle ne rassemble pas des mythes résultants des traditions mais de textes écris par des auteurs. Malgrès ceci, l’influence grecque ne peut pas être ignorée: que ce soit la forme ou le thème, dans ces récits, la Grèce est toujours un modèle. La première épopée latine est en fait une traduction de l’Odysée, faite par un esclave grec et écrite en latin.La plus célèbre épopée latine est L’Enéide de Virgile: écrite entre -29 et -19 avant J-C, elle raconte le périple d’Enée. L’épopée est un récit narrant une grande action générale pour la symboliser et la fixer dans le temps. Il sert aussi à mettre en avant les intérêts d’un peuple: sa religion, son unité, son patriotisme, son territoire, sa culture. L’action est donc majeure et centrale, malgrès de nombreux épisodes secondaires, son but est de narrer une trame principale: La guerre de Troie dans l’Illiade, le retour d’Ulysse dans l’Odysée. L’épopée se doit de conter des exploits, ils sont appelés exploits épiques, ils sont extraordinaires, ils permettent la croyance, prenant pour prétexte les miracles et les interventions divines.

Dans l’épopée, il y a trois types de personnages: le héros ou le peuple central, l’action prend forme autour de lui, il est présent à tous les épisodes du récit, c’est pour diffuser ses valeurs que l’épopée est narrée. Les personnages secondaires, adjuvants ou ennemis, ils sont là pour aider le héros ou au contraire pour l’empêcher de réussir sa quête. Tout un peuple ou une foule; servant à acclamer le héros, à faire l’éloge de ses réussites et à les célébrer. Dans une épopée, il y a toujours une morale, des valeurs collectives, un modèle à suivre, ou la grandeur d’un peuple.

L’Odysée, retrace le périple d’Ulysse pour retrouver son royaume d’Itaque, ce voyage s’étend sur de nombreuses années. Beaucoup d’historiens ont tenté de reconstituer son trajet, comme Victor Bérard, qui a également proposé une traduction de l’Odysée.

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III) Les valeurs transmises

Dans l’Antiquité, les figures de l’excellence se ressemblent et ont plusieurs points communs. Ces vertus qui leur sont conférées sont séparées en deux catégories : les valeurs divines et les valeurs humaines. Si tout héros possède ces deux aspects de valeurs, c’est pour les transmettre à leurs concitoyens et pour leur apprendre à prendre leur place dans la vie de la citée. Nous allons voir quelles sont ces valeurs à travers l’exemple d’Ulysse, dans l’Odyssée.

A) Les Valeurs Divines:

Les valeurs divines sont nombreuses, on peut cependant les résumer en cinq grandes catégories que nous allons détailler.
Le héros antique fait souvent part d’une habileté technique hors du commun, c’est le cas d’Ulysse, par exemple, dans l’Odyssée où il rassemble tour à tour les qualités de bûcheron, charpentier, constructeur de navire et même de marin expérimenté. Cette habilité lui sauve la vie plusieurs fois, c’est par exemple grâce à sa technique de charpentier qu’il taille l’arme qui servira à aveugler le cyclope. Il est aussi souligné dans le massacre des prétendants qu’Ulysse manie aussi bien l’arc que la lance. Cela montre que son agilité est diverse.

Ulysse, après sa ruse pour pénétrer dans Troie, est surnommé « le Dévastateur de Citadelles », cet épithète montre son entière valeur guerrière puisque c’est lui qui était à la tête des soldats dans le cheval de Troie et qui se met en avant lors des combats pour piller la ville, la détruire. Un autre passage de ses épopées montre son courage guerrier, lorsqu’il descend aux enfers pour rencontrer Tirésias, Achille qualifie cela comme une « action plus audacieuses que les exploits passés » (d’Ulysse). Sa rage guerrière est ainsi montrée au cours de ses périples.

L’endurance physique et la force d’Ulysse sont souvent associées à sa capacité à résister aux conditions de sa longue et pénible navigation. Elles sont d’autant plus renforcées par le contraste qu’il y a entre sa résistance et la faiblesse de ces compagnons qui n’ont pas cette faculté. Il passe 20 ans loin de sa patrie, 10 ans de Guerre à Troie, et 10 ans pour revenir à Ithaque, sous le courroux des Dieux qui le mettent incessamment à l’épreuve. Son endurance physique est donc prouvée continuellement lors de son épopée.

Une autre endurance préserve Ulysse. Son endurance morale, sa maîtrise de soi, sa patience. Cette endurance morale peut prendre plusieurs formes : par exemple résister à la tentation lors de l’épisode des sirènes, mais aussi maîtriser ses émotions comme à son retour à Ithaque pour ne pas trahir son identité. Durant cet épisode, le héros préserve sa colère et la transforme en patience obligée, il subit les humiliations sans les relever. Ligne 104 : « La colère grondait dans le cTmur d’Ulysse; il couvait la mort de ces seigneurs insolents. Mais il ne dit rien. »

Comme tous les héros antiques, Ulysse en quête de gloire éternelle. Ses exploits lui procureront cette gloire qui perdurera pendant des millénaires, à travers les récits se transmettant de génération en génération. Les héros voient dans cette gloire leur immortalité, mais elle peut les mettre en péril. Par exemple Ulysse a déjà baissé sa prudence au profit de sa gloire, comme dans l’épisode du Cyclope en révélant son identité.

Pourtant, Ulysse a conscience de son vivant que sa gloire était déjà établie, il se décrit lui même au livre IX en disant « Je suis Ulysse, fils de Laërte; mes ruses sont connues de tous les hommes et ma gloire est montée jusqu’au ciel. ».

Toutes ces valeurs font donc d’Ulysse un être hors du commun. Mais s’il connait ces vertus divines, il possède d’autre valeurs, humaines. Moins nombreuses, elles peuvent être très rares chez certains héros comme Hercule ou Achille. Ulysse, lui, en a plusieurs, que nous résumerons en trois catégories.

B) Les valeurs humaines:

Ulysse possède, en plus d’un savoir purement technique, une qualité précieuse : une curiosité et une soif de savoir qui sont rares pour un héros épique. À chacune de ses étapes, il cherche à connaître le peuple et le pays dans lequel les Dieux l’amènent. Explorer les îles qu’il rencontre est courant et lui valent des périls : par exemple encore une fois pendant le passage du cyclope, ses compagnons le supplient de repartir alors que lui veut rester pour voir Polyphème. Cela lui vaudra l’affrontement avec le fils de Poseïdon.

Paradoxalement, malgré les risques qu’il peut prendre pour étendre sa gloire et sa curiosité, Ulysse est un héros doté d’une grande prudence. Il sait anticiper le danger avant que ce dernier ne survienne, avant de s’engager il envisage les risques qu’il encourt. Aussi, il n’accorde jamais sa confiance sans sûreté, et demande souvent un serment pour garantir sa sécurité et celle de ses compagnons. Ce fut le cas par exemple lorsqu’arrivant sur l’île du Soleil il fit jurer à ses compagnons qu’aucun ne tuerait un seul animal des troupeaux du Dieu. « Mais jure-moi, par un grand serment, que si nous trouvons des troupeaux de bTmufs ou de brebis, aucun de vous n’ira commettre le crime d’en tuer. »

Ulysse est le héros qui incarne l’intelligence même, la ruse, qui lui permet plus d’une fois de gagner même si son physique était trop faible pour vaincre un adversaire par la force. Grand nombre d’exemples le prouvent, comme l’épisode du Cheval de Troie où les Grecs prennent la ville Troyenne grâce à la ruse d’Ulysse ce qui leur apporte la victoire. Ou encore, lorsqu’il préfère aveugler le cyclope et non pas le tuer pour qu’il puisse retirer la roche qui bloque l’entrée de la grotte et éviter ainsi de se piéger. « Je pensai, dans mon cTmur généreux, tirer mon épée et le frapper là où le foie pend sous le diaphragme. Mais une autre pensée m’arrêta : nous aurions péri affreusement sans pouvoir déplacer l’énorme rocher qui obstruait l’entrée. »

Les valeurs du Héros antique sont donc très nombreuses et s’expriment de différentes manières, mais s’il existe une caractéristique du héros antique c’est qu’il possède ces vertus qui lui procurent ce statut de « Héros ».

Publié dans:Introduction |on 5 février, 2014 |Pas de commentaires »

Conclusion

Les héros qui ont vu le jour à l’époque antique ont perduré jusqu’à nos jours. En Grèce antique, ils étaient l’icône et le symbole des vertus divines. Le culte qui leur est voué rassemble l’ensemble des citoyens. Poteries, sculptures, fresques sur les tombeaux, ces lieux vénérés sont devenus endroits de prière pour les citoyens. Un des points important dans la vie d’un héros étant d’avoir une mort glorieuse, le fait de célébrer l’endroit de cette dernière, ou les sanctuaires la représentant fait partie intégrante de la société antique. Il existe plusieurs types de héros, tel que le héros tragique et le héros épique.

De touts temps, ces héros ont porté des valeurs vertueuses et doivent guider la société vers un modèle de vie sain et parfait. Que les vertus qui leur sont attribuées soient d’ordre divin ou d’ordre humain, elles sont toujours fruit d’une exagération visant à inculquer un exemple de bravoure, de sagesse, ou d’agilité. C’est le moyen pour la société d’enseigner plusieurs valeurs au travers d’un même exemple qui les rassemblent tous : les héros.

Pour ce faire et pour diffuser leur influence, l’art se met au service du héros pour répandre ses aventures. Art littéraire comme le poème, le théâtre et l’épopée ou art figuré comme fresque, céramique, ou sculpture, le héros est porté en éloge. Il peut être vu en martyr, comme par exemple Antigone, ou au contraire en victorieux vainqueur triomphant des péripéties auxquelles il est confronté.

Les civilisations antiques ont donc toujours représenté des héros aux valeurs divines et humaines et qui sont toujours sacrées. Si elles ont représenté ces héros à travers des productions artistiques c’est pour diffuser la « bonne conduite » dont le citoyen doit faire preuve, et inculquer ces vertus à travers l’exemple des héros.

Après l’antiquité, le héros dans la littérature a évolué. Différents types apparaissent, le héros romantique comme Jean Valjean dans Les Misérables de Victor Hugo, le héros dit Balzacien à partir du XIXème siècle qui s’ancre dans son environnement et dans son époque et qui est réaliste, comme Eugène de Rastignac dans le Père Goriot de Balzac. Apparaissent également des héros qui sont en contradiction avec les héros antiques : les anti héros, qui subissent leur destin sans chercher à le rendre meilleur comme Meursault dans l’Étranger de Camus, ou qui provoquent leur déclin comme Mme Bovary de Flaubert.

Petit à petit, le terme de « héros » a donc évolué, pour arriver de nos jours à un terme qui signifie d’avantage « personnage principal d’un roman, d’une nouvelle, d’un récit », que la notion qui s’en dégageait à l’antiquité de personnage qui possédait des valeurs vertueuses.

Pour conclure, nous pouvons affirmer que malgré les millénaires qui nous séparent, les héros antiques ont toujours fasciné les sociétés. Plusieurs exemples le prouvent mais s’il est une représentation qui nous prouve l’influence des héros antiques c’est le poème de Joachim Du Bellay Heureux qui comme Ulysse, qui a été même repris en chanson en 2007 par Ridan, chanteur français.

Notre société voue également une adoration aux héros antiques comme le montrent maintes représentations actuelles. Les péplums, films traitant de l’antiquité ont vu le jour durant le XIX ème siècle et sont encore tournés de nos jours, vantant encore les mérites des héros, comme Spartacus en 1960 tourné par Stanley Kubrick ou encore Troie en 2004, réalisé par Wolfgang Petersen.

D’autres supports sont prétextes de nos jours pour les faire perdurer, même chez les plus jeunes. En 1981, une série, nommée Ulysse 31, retrace les péripéties d’Ulysse et remet ce héros au goût du jour en changeant l’Odyssée en un périple spatial. La série animée L’Odyssée qui début en 2003 et qui perdure encore aujourd’hui en est un autre exemple.

Les héros antique perdureront sûrement encore longtemps, tout comme les héros actuels, cette notion étant chère à toutes les civilisations qui ont existé.

Publié dans:Introduction |on 5 février, 2014 |Pas de commentaires »

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